Le bien-être équin au coeur de tout !
- Lisa Fischer
- 13 févr. 2024
- 4 min de lecture

Il faut bien commencer quelque part et si vous êtes là c'est évidemment parce que vous aimez les chevaux et que vous êtes soucieux du bien-être de votre cheval et que vous souhaitez l'aider.
Commençons par le commencement :
Qu'est ce que le bien-être animal ?
Le bien-être animal serait définit comme étant un « état mental et physique positif lié à la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux de l'animal ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l'animal ».
Nous avons domestiqué les chevaux il y a déjà de très nombreuses années pour notre propre usage.
À présent il est de notre devoir d'en prendre soin comme ils le méritent.
Du coup pour garantir le bien-être du cheval, il faut le placer dans un environnement adapté à ces besoins physiologiques et comportementaux. Et comme chaque cheval est différent, il faut également pouvoir évaluer son état émotionnel en observant son comportement.
Pour mieux comprendre nous allons voir les besoins fondamentaux du cheval :

Respirer : Les chevaux sont des animaux très fragile sur le plan respiratoire (il s'agit même du facteur majeur de limitation des performances sportives avant les problèmes orthopédiques).
Si votre cheval est au box il est impératif qu'il soit bien ventilé, que le cheval puisse mettre sa tête dehors, éviter de pailler en présence de l'animal, bien entretenir les litières pour éviter les vapeurs d’ammoniac dues à l'urine, et bien évidemment sortir le cheval le plus souvent possible.
Moi je suis plutôt de la team cheval vivant en extérieur pour éviter tous ces soucies qui peuvent intervenir.

Boire : La consommation d'eau par le cheval est extrêmement variable d'une journée à l'autre et même d'une saison à l'autre. La météo est le principal facteur de variation de la consommation.
Le cheval peut passer de 12L par jour à 38L par jour du jour au lendemain en ne dépassant 40L que très rarement en période très chaude.
À noter ce qui est important : Vérifier le fonctionnement des abreuvoirs automatiques si vous en avez, remplir les seaux très régulièrement si l'abreuvement est au seau, vérifier que les points d'abreuvement ne soient pas gelés en hiver au pré principalement. Il faut également être très vigilant sur l'hygiène de l'eau et savoir que les chevaux sont très sensibles au goût de l'eau.

Manger : Le cheval étant un herbivore, il mange de l'herbe soit sous forme humide et fraîche (pâturage) soit sous forme sèche et conservée (foin).
N'oublions jamais que l'alimentation principale du cheval est composé de fibres !
C'est la base de son alimentation et le foin doit être donné à volonté et s'il est rationné (pour un quelconque problème physique) c'est au minimum 8kg par jour.
Si le cheval ne fait pas ou peu d'exercices, le foin suffit pour le nourrir.
Spoiler alert : Le manque de foin entraîne des troubles digestifs (risque de coliques, ulcères gastriques,...)
Cependant pour un cheval qui fait de l'exercice de façon plus ou moins soutenu, il faudra rajouter des concentrés plus caloriques pour couvrir ces besoins.

Bouger : Se déplacer est un besoin vital pour le cheval étant donné qu'à l'état sauvage, il se déplace au moins 8h par jour à la recherche de nourriture ainsi que pour échapper à ces prédateurs.
Le mouvement permet à l'ensemble du corps de fonctionner et principalement à l'appareil respiratoire et l'appareil digestif.
De ce fait, il faut donc avoir en tête que le pire ennemi du cheval est le box.

Dormir : Contrairement à ce que l'on croit, les chevaux ne dorment pas debout. Lorsqu'ils sont de bout ils somnolent, se reposent et récupèrent mais ce n'est pas du sommeil profond. Le sommeil profond est aussi couché soit « en vache » sur le ventre soit allongé se tous son long sur le côté.
Ces périodes de sommeil profond sont courtes (10 à 15min) et réparties tout au long de la journée ou de la nuit pour totaliser deux à trois heures par jour.
Le cheval fait ce qu'on appelle du « sommeil fractionné » afin de pouvoir échapper à ces prédateurs à l'état sauvage.
Une fois que l'on sait ça, il en va de soit de faire en sorte de respecter le sommeil de votre cheval :
Éviter de déranger un cheval couché et revenir plus tard ;
surveiller néanmoins qu'il ne reste pas couché plus que 15min car à se moment là ça serait anormal ;
éviter les appareils radios à fond dans les écuries, car pour les chevaux sensibles ça peut les empêcher de dormir ;
noter qu'un cheval stressé ne se couche pas et donc ne dort pas et lors d'un long transport (durant lequel le cheval ne peu pas se coucher) -> prévoir de la fatigue à l'arrivée et donner un temps de récupération au cheval.

Communiquer : Il est très important de savoir que le cheval est un animal grégaire qui vit en harde dans la nature. Tous ces sens sont en éveil avec ces congénères et la solitude est anormale pour lui et même une source d'angoisse. De ce fait laisser un cheval seul peut engager son pronostic vital (dépérissement, stress chronique, colique,...).
Par conséquent, il ne faut jamais mettre un cheval seul au pré (même si vous avez l'impression qu'il le vit correctement, ça n'est pas le cas) ; mettre un nombre pair de chevaux ensemble car ils s'apparient pour se gratter, chasser les mouches ; sevrer les poulains par paires.
Si malheureusement votre cheval est au box faire en sorte qu'il puisse sentir, voir et entendre d'autres chevaux ; lui trouver un autre animal qui lui fasse de la compagnie (poney, moutons, chèvre,..) et si votre cheval se retrouve seul par obligation, compenser par la relation à l'humain avec du temps passer avec lui, pansage long, balades..
Une fois que votre cheval est dans de bonnes conditions de vie, on peut ensuite s'occuper de ses conditions de santé et ensuite de performances. Bien évidement il faut faire les choses dans l'ordre et les unes après les autres.
Au vu de la période actuelle avec l'inflation et l'augmentation des coûts, je tenais à vous mettre en garde sur le fait de ne pas sacrifier le bien-être de nos compagnons tout de même.
Prendre soin correctement de son cheval au quotidien est coûteux certes mais peut éviter d'engendrer des dépenses vétérinaires par la suite bien plus conséquentes que le coût initial.
Investir dans leur bien-être assure une vie sereine pour eux et une quiétude durable pour nous !

N'oublions pas qu'en choisissant un cheval ou quelconque autre animal, nous nous engageons à en prendre soin comme il se doit. L'animal n'ayant rien demandé, il est de notre devoir de tous mettre en place pour lui assurer une qualité de vie comme il en a besoin.
Comments